Salon du livre
Comme l’an dernier, j’ai passé toute une journée, celle du dimanche 20 mars, au salon Livre Paris, puisque tel est le nouveau nom du salon du livre. Je ne vous en parle que maintenant, avec un peu de retard, parce que je me suis un peu attardé dans la capitale pour des raisons sans rapport avec la littérature.
Je commence par le résumé : c’était génial !
En réalité, il ne s’agit pas, pour les visiteurs passionnés comme moi, de salon « du livre », mais bien davantage « de l’auteur », car les livres, on peut très bien les trouver dans n’importe quelle librairie. Par contre, pour voir les auteurs et échanger quelques mots avec eux, il faut aller dans un salon tel que celui-ci.
Jean-Paul Didierlaurent
Donc, en compagnie de mon fils, de mon neveu et d’une amie, j’ai eu le plaisir de voir, de féliciter ou de remercier (ou diverses combinaisons de ces actions) Jean-Paul Didierlaurent, Claude Izner (alias Liliane Korb et Laurence Lefèvre), Laurànt Deutsch, Jean-Louis Fournier, Catherine Poulain (une nouvelle venue dont on dit beaucoup de bien), Julien Blanc-Gras, Katherine Pancol, Luis Sepulveda, Douglas Kennedy, etc.
Catherine Poulain
J’ai eu aussi l’occasion de serrer la pince de Mestr Tom, un passionné de fantasy, auprès de qui je me suis déjà trouvé dans des recueils de nouvelles il y a quelques années. Une visite me tenait particulièrement à cœur, j’ai rencontré Fabrice Colin, auteur de romans pour la jeunesse, de polars, de fantasy, de BD et de l’édition. Nous nous côtoyons par Facebook interposé depuis plusieurs années, et ce fut un réel plaisir de l’approcher « en vrai ».
Une petite déception, avec Jean d’Ormesson : dédicaces à la chaîne, mécanique sans émotion, il m’a à peine regardé. Si j’apprécie sa plume, le personnage ne m’est guère sympathique, et ces brèves secondes face à sa froideur ne m’ont pas fait changer d’avis. Et toc !
J’ai assisté à une petite conférence du philosophe Michel Serres qui, à quatre-vingt-cinq ans, a toujours une verve magnifique, un langage d’une clarté impressionnante et un propos captivant. Selon lui, après la création de l’écriture (qui a permis aux hommes de ne plus compter seulement sur leur mémoire), après l’invention de l’imprimerie (qui a permis à la connaissance de parvenir au plus grand nombre), l’avènement des téléphones portables et d’Internet est la troisième grande révolution de l’humanité, car elle permet d’accéder de façon quasi instantanée à un savoir quasi infini, sans oublier la possibilité de communiquer en abolissant le temps et la distance. Passionnant !
J’ai également assisté à une présentation des livres audio La terre qui penche de Carole Martinez et La nuit de feu d’Éric-Emmanuel Schmitt, avec les auteurs eux-mêmes et le comédien Jacques Bonnaffé. Car pour un écrivain, entendre son œuvre lue à voix haute n’est pas chose anodine. Et pour moi qui écoute quotidiennement des bouquins en bossant, l’exposé était très intéressant.
En marge du salon, auquel il n’a pas pu participer, j’ai pris un pot en compagnie de Rodolphe Trouilleux, auteur de livres d’histoires et légendes sur Paris, et homme éminemment sympathique.
Vivement l’année prochaine…